Un peu moins de quarante minutes pour prendre acte de leurs divergences. Réunis, mercredi 26 novembre, en commission mixte paritaire (CMP), les députés et les sénateurs ont mis peu de temps à établir qu’ils étaient dans l’incapacité de s’entendre sur le contenu du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026. La procédure poursuit son cours au Parlement, avec une nouvelle lecture à l’Assemblée nationale à partir de samedi – en commission des affaires sociales. Toute la question, désormais, est de savoir si une majorité est susceptible d’émerger au Palais-Bourbon pour avaliser un texte.
L’échec de la CMP, mercredi soir, était prévisible – voire annoncé à l’avance –, compte tenu de l’ampleur des désaccords opposant les deux Chambres. Durant les sept jours précédents, le Sénat, où les groupes Les Républicains et Union centriste sont prédominants, avait profondément remanié le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), en écartant des dispositions-clés approuvées par l’Assemblée nationale. Parmi elles, il y a la « suspension » de la réforme des retraites, une concession faite par le premier ministre, Sébastien Lecornu, pour essayer d’obtenir la bienveillance du Parti socialiste (PS) et de conjurer le risque de la censure.