Keir Starmer et Rachel Reeves ont-ils réussi à sécuriser leur avenir politique à court terme ? Mercredi 26 novembre avait lieu la présentation du budget britannique et l’enjeu était maximal pour le premier ministre travailliste et sa chancelière de l’Echiquier, si impopulaires dans les sondages que leurs collègues, députés du Labour, discutent ouvertement de leur remplacement, dix-huit mois seulement après la victoire historique du parti aux élections générales, en juillet 2024.

« J’ai délivré un budget (…) plus juste et plus fort (…) et sans retour à l’austérité », s’est targuée Rachel Reeves depuis la Chambre des communes, au moment d’annoncer des hausses d’impôts sans précédent, mais aussi la réinstauration d’allocations sociales supprimées par les gouvernements conservateurs précédents.

Pour la première chancelière femme de l’histoire du Royaume-Uni (une ex-économiste à la Banque d’Angleterre de 46 ans), la tâche paraissait colossale. Il fallait calmer les angoisses des élus du Labour, pris en tenailles entre le Green Party à leur gauche et le parti de droite radicale Reform UK, passé devant le Labour dans les sondages. Rachel Reeves devait aussi rassurer les marchés, fébriles face à des finances publiques dégradées. La dette publique britannique se situe à 95 % du produit intérieur brut (PIB) en 2025, selon l’Office for Budget Responsibility (OBR, une agence publique guidant les décisions du Trésor), et le déficit public était encore à 5,1 % du PIB en mars.

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