Il aura suffi d’une longue soirée de manifestations dans les rues de Sofia pour faire reculer le gouvernement bulgare. Jeudi 27 novembre, le premier ministre (conservateur), Rossen Jeliazkov, a annoncé retirer de l’agenda du Parlement son projet de budget pour 2026, qui devait être adopté ce même jour en deuxième lecture. « La manifestation d’hier soir est un signe clair que nous devons placer les intérêts de la société au-dessus des considérations politiques », a estimé M. Jeliazkov, lors d’une conférence de presse convoquée en urgence.
Mercredi, jusque tard dans la nuit, des milliers de Bulgares, souvent très jeunes, ont défilé devant le Parlement pour protester contre ce texte budgétaire qui sera le premier à être libellé en euros, la Bulgarie devant adopter la monnaie unique européenne le 1er janvier 2026. Les manifestants avaient en particulier dans le viseur les hausses de cotisations sociales et des taxes sur les dividendes prévues par la coalition au pouvoir qui regroupe les conservateurs du parti GERB, les socialistes et un petit parti populiste inclassable, appelé « Il y a un tel peuple ».