Au terme de son mandat de six ans, le médiateur national de l’énergie fait passer d’ultimes messages au gouvernement comme aux parlementaires. Ou refait passer : afin de protéger les ménages les plus précaires, Olivier Challan Belval entend plaider jusqu’au bout pour que soit inscrit, dans le marbre de la loi, un « droit à une alimentation minimale en électricité » tout au long de l’année. Donc pour interdire aux fournisseurs d’énergie les coupures de courant, même en cas d’impayés de leurs clients – une recommandation formulée depuis novembre 2021 par le médiateur, et aussitôt appliquée par EDF, mais pas encore par toute la concurrence.
« L’électricité est un bien de première nécessité, c’est la loi qui le dit [dans le code de l’énergie]. Couper un bien de première nécessité est d’une violence incroyable », déclare M. Challan Belval, qui a reçu Le Monde dans son bureau, situé dans la Grande Arche de la Défense (Hauts-de-Seine). Vendredi 28 novembre, il sera remplacé par Bernard Doroszczuk, l’ancien président de l’Autorité de sûreté nucléaire.