Entre l’Inde et le Pakistan comme entre Israël et la Palestine, les décennies n’ont en rien apaisé les deux contentieux fondateurs

La coïncidence, au printemps dernier, entre un affrontement ouvert entre l’Inde et le Pakistan, d’une part, et la catastrophe humanitaire toujours en cours à Gaza, d’autre part, encourage le parallèle historique entre les origines de ces deux conflits. Même s’il faut se garder de l’amalgame, comme dans toute analyse comparative, des caractéristiques communes s’imposent dans l’enchaînement de ces deux crises apparemment interminables.

Dans un cas comme dans l’autre, elles naissent des conditions désastreuses de la fin de la domination britannique, en 1947 sur l’Inde et en 1948 sur la Palestine. Dans un cas comme dans l’autre, une partition imposée par les armes, avec des déplacements massifs de population, engendre des contentieux territoriaux toujours ouverts. Dans un cas comme dans l’autre, l’absence de règlement de ces contentieux historiques ouvre la voie à une succession de guerres chaque fois plus menaçantes.

L’Inde est intégrée en 1858 à l’Empire britannique, tandis que Londres reçoit, en 1922, un mandat de la Société des nations (SDN) sur la Palestine. Dans les deux cas, le « diviser pour régner » impérial conduit la Grande-Bretagne à soutenir des courants séparatistes pour endiguer la montée d’un nationalisme inclusif. La différence majeure est que les séparatistes musulmans émergent en Inde de la population autochtone, alors que les sionistes juifs s’implantent en Palestine du fait d’une immigration parfois encouragée, d’autres fois interdite par Londres.

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