Ahmed Al-Charaa n’a pas eu le droit à l’entrée principale de la Maison Blanche et aux échanges diplomatiques chaleureux devant les caméras. Il est passé par une porte latérale, à l’abri des regards. Le symbole n’en est pas pour autant dévalué. Un ancien djihadiste, qui fut détenu par l’armée américaine en Irak, a été reçu avec les honneurs à la Maison Blanche. Des photos prises dans le bureau Ovale ont témoigné d’une ambiance décontractée. En ce lundi 10 novembre, cette visite était lourde d’enseignements sur les bouleversements survenus au Moyen-Orient depuis deux ans. Elle dit l’accélération brutale d’un destin, celui du président de transition syrien, Ahmed Al-Charaa, et celui de son pays, muant de paria en allié.
Le qualifiant d’« homme dur » et de « leader fort », Donald Trump a expliqué, lundi après-midi, qu’Ahmed Al-Charaa pouvait conduire son pays au succès. « Si vous regardez la Syrie sur des années, ils avaient des médecins, des avocats, ils avaient tellement d’esprits brillants, et c’est un lieu incroyable avec des personnes formidables. Et nous voulons que la Syrie ait du succès comme le reste du Moyen-Orient. Nous avons donc confiance qu’il sera en mesure d’accomplir ce travail. »