Dans certains clubs de football, un numéro de maillot n’est pas qu’un simple flocage. Il représente une histoire, et celui qui le porte est au centre de toutes les attentes. Ainsi du 7 de plusieurs stars de Manchester United : George Best, Eric Cantona, David Beckham ou Cristiano Ronaldo. Du 10 des meneurs de génie du FC Barcelone : Diego Maradona, Ronaldinho, Lionel Messi et Lamine Yamal aujourd’hui… Ou encore du 14, à Arsenal, indissociable de Thierry Henry, le meilleur buteur des Gunners – 226 en 370 matchs entre 1999 et 2007. Un joueur élevé au rang de légende locale, dont la statue orne le parvis de l’Emirates Stadium.
Depuis le départ du champion du monde 1998, celui-ci n’a pas connu d’héritier à sa mesure. Viktor Gyökeres, transféré le 26 juillet du Sporting Portugal pour 65,8 millions d’euros, sera-t-il cet homme-là ? « Pour être honnête, il n’y avait pas beaucoup d’options disponibles, mais [le 14] l’était, a expliqué l’avant-centre suédois de 27 ans aux médias britanniques. Quand je l’ai su, le choix a été facile. » Il est surtout hautement symbolique. Car Viktor Gyökeres n’ignore rien du passé de son nouveau club, ni des espoirs qui pèsent sur ses épaules à l’heure où Arsenal retrouve les terrains de la Premier League, dimanche 17 août, à Old Trafford, l’antre des Red Devils. Preuve en est, son maillot a déjà enregistré des records de vente.