Pablo Longoria a rompu le silence. Dans un entretien avec l’Agence France-Presse, mercredi 20 août, le président de l’Olympique de Marseille (OM) est revenu sur la décision, annoncée la veille au soir, de placer l’international français Adrien Rabiot et l’attaquant anglais Jonathan Rowe sur la liste des transferts du club.

Dans son communiqué, mardi, l’équipe phocéenne mentionnait le « comportement inadmissible » des deux joueurs dans le vestiaire, après la défaite de l’OM à Rennes (1-0), en ouverture de la saison du championnat de France, le 15 août. « Ce qui s’est passé vendredi est un événement d’une gravité et d’une violence extrême, quelque chose d’inouï », fait valoir M. Longoria. Un incident, dit-il, « qui a dépassé les limites acceptables dans un club de football, comme dans toute organisation ».

Le dirigeant espagnol n’a pas assisté à la scène, elle lui a été racontée par « le staff, sportif et non-sportif » de l’OM. Il n’est d’ailleurs pas entré dans les détails de l’altercation. La décision d’ouvrir la voie aux départs d’Adrien Rabiot et Jonathan Rowe, Pablo Longoria l’a prise de concert avec l’entraîneur italien Roberto De Zerbi et le directeur du football de l’équipe, Medhi Benatia. « Je crois qu’on a assez d’expérience tous les trois pour dire que jamais on n’avait vu une telle chose dans un vestiaire », insiste le président marseillais, qui rappelle que les trois hommes évoluent dans la sphère du football de haut niveau depuis plus d’une décennie.

Jonathan Rowe, 22 ans, était de toute façon annoncé partant du club à l’intersaison. Le choix de se priver d’Adrien Rabiot, 30 ans, un cadre de l’équipe de France (53 sélections) et auteur d’une très bonne première année à l’OM (9 buts et 4 passes décisives en 29 matchs de Ligue 1), est en revanche une énorme surprise. Mais, le dirigeant assure qu’il vise à « protége[r] l’institution » et « la saison », alors que Marseille disputera la Ligue des champions.

« Il y a un avant et il ne faut pas analyser seulement cet événement. Et il ne s’agit pas de trouver un coupable, c’est une question collective et institutionnelle », a-t-il développé, faisant allusion à plusieurs rappels à l’ordre, en amont du match contre Rennes, « parce qu’il y avait beaucoup de situations qui ne nous plaisaient pas ». « Vous pensez que moi, président de l’Olympique de Marseille, je suis content d’arriver à ce type de situation avec l’un des joueurs les plus performants de la saison dernière et que j’ai présenté comme un exemple ?, souligne Pablo Longoria. Sincèrement, en tant que club, on subit la situation. »

Il a enfin écarté les rumeurs selon lesquelles la décision de placer Adrien Rabiot sur la liste des transferts serait liée à une volonté de réaliser une opération financière – le contrat du joueur arrivant à échéance à l’été 2026. « La saison dernière, avant la fin du championnat, on lui a proposé une prolongation, avec une augmentation de son salaire (…) On a fait un premier rendez-vous, puis il y en a eu un deuxième, qui n’a pas pu se faire parce que sa représentante nous a dit qu’il faisait trop chaud, affirme Pablo Longoria. Si on voulait changer, ç’aurait été plus simple de le faire en juin. Je lui ai dit que s’il n’était pas convaincu, il ne fallait pas qu’il reste. Et il a décidé de rester. Et s’il n’était pas content, il pouvait partir en juin avec un chiffre décidé dans un gentleman’s agreement. »

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