Ils ont la trentaine déjà bien entamée, une vie de couple ni facile ni toujours agréable, mais tous deux savent qu’ils n’ont pas à se plaindre dans cette Turquie où il devient chaque jour un peu plus difficile de joindre les deux bouts. Hakan et Hülay (ils ont ont préféré ne pas dévoiler leur nom de famille) ont respectivement 35 ans et 37 ans. Lui travaille depuis une dizaine d’années chez Migros, une grande chaîne de supermarché turque. Elle est vendeuse à temps plein dans un atelier de musique.

Tous deux gagnent un peu plus du double du salaire minimum, qui s’élève à peine à 17 002 livres turques, soit environ 520 euros par mois. Avec l’ancienneté, les heures supplémentaires, ils arrivent ensemble à 75 000 livres turques, c’est-à-dire 1 600 euros. « C’est très correct pour les standards turcs, surtout en ce moment où l’économie ralentit, mais on ne s’en sort que difficilement, explique Hakan. Istanbul est un gouffre, les prix sont devenus fous, chaque année notre situation est de plus en plus limite. » Selon l’Agence de planification d’Istanbul, le taux d’augmentation du coût de la vie dans la mégapole du Bosphore est de 49 % par an.

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