Viviane (il s’agit d’un prénom d’emprunt) n’a que 23 ans, un visage grave et un fils de 4 ans, né en Lybie, sur la longue route qui a mené la jeune femme de Guinée Conakry jusqu’en France. Sa demande d’asile et son recours ont été rejetés et elle s’est vue demander, mi-mai, de quitter son hébergement d’urgence de Vernon (Normandie). Mère et fils ont passé leurs nuits chez des amis, à l’hôpital et à la gare, afin que l’enfant puisse terminer son année de maternelle.

Ils sont arrivés à Paris début juillet. Sans jamais y obtenir d’hébergement d’urgence, malgré des appels quasi-quotidiens au 115. Après une nuit blanche sur le banc d’un abribus près de la gare Saint-Lazare, une travailleuse sociale a conseillé à Viviane de se rendre chaque fin de journée sur le parvis de l’hôtel de Ville. L’association citoyenne Utopia 56 y propose aux familles, et à des femmes isolées quand il reste des places, de passer la nuit dans un bâtiment prêté par une entreprise, à Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Viviane y a dormi chaque soir. Elle s’inquiète de la santé fragile de l’enfant, de la réponse qui tarde pour son inscription à l’école. « Je voudrais aussi un toit pour un fils et trouver du travail. Je n’ai que mon amour à lui donner », dit-elle avec tristesse.

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