En Israël, les impensés de l’après-guerre

Les mots sont ceux d’un père de famille sur la tombe de son fils, au mont Herzl, à Jérusalem, là où sont enterrés les soldats morts au combat depuis la création de l’Etat d’Israël, en 1948. Deux heures plus tôt, ce 15 octobre, des militaires avaient fini de recouvrir de terre le cercueil du jeune homme, Daniel Peretz, 22 ans, tué deux ans plus tôt, le 7 octobre 2023 alors qu’il combattait le Hamas en périphérie de Gaza, puis emmené parmi d’autres otages morts dans l’enclave. « Tout le monde parle du jour d’après à Gaza. Peut-être devrions-nous parler du jour d’après dans l’Etat d’Israël ? », avait interrogé le père de famille, Doron Peretz, un rabbin.

Le jour d’après ? La question demeure sans réponse dans une société traversée de mouvements contradictoires, tentée à la fois par l’amnésie et par la colère à propos du désastre militaire du 7-Octobre, blessée par les accusations de génocide à Gaza mais profondément solidaire de ce que son armée a fait depuis deux ans, marquée par des fractures internes abyssales et portée, dans le même temps, par un patriotisme au plus haut.

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