Née en 1941 à Sliven, en Bulgarie, Julia Kristeva travaille et vit en France depuis 1966. Ecrivaine, psychanalyste, professeure émérite à l’université Paris Cité, elle fut la première lauréate du prix Holberg en 2004, créé par le gouvernement de Norvège pour remédier à l’absence des sciences humaines dans le palmarès du Nobel.

Autrice d’une trentaine d’ouvrages, elle s’est notamment intéressée à la sémiotique (La Révolution du langage poétique, Seuil, 1974), à la dépression et à la mélancolie (Soleil noir, Gallimard, 1987), à l’exil (Etrangers à nous-mêmes, Fayard, 1988), aux singularités féminines avec la trilogie Le Génie féminin : Hannah Arendt, Melanie Klein et Colette (Fayard, 1999-2002). Julia Kristeva, qui a partagé sa vie avec l’écrivain Philippe Sollers (1936-2023), à Paris, mais également dans leur maison de l’île de Ré, a aussi écrit des romans comme Les Samouraïs (Fayard, 1990), et a récemment publié Prélude à une éthique du féminin (Fayard, 2024).