C’est le premier événement design jamais organisé au Musée des impressionnismes de Giverny (Eure). Il le doit au programme « Constellation » du Centre Pompidou, permettant de déployer en France et à l’étranger les collections de l’institution parisienne, qui ferme ses portes dès septembre pour cinq ans de rénovation.
L’exposition « Andrea Branzi. Le règne des vivants », présentée jusqu’au 2 novembre, n’est pas une rétrospective de ce grand architecte florentin telle qu’on a pu la voir au Musée des arts décoratifs et du design de Bordeaux, il y a dix ans. C’est comme une clé de lecture, une vision vibrante de ce qui l’animait : le rapport entre le design industriel et la notion de nature, non pas sauvage, mais domestiquée, qu’il appelait une « seconde nature ».
Né en 1938 et déjà lauréat, à 49 ans, d’un prestigieux Compas d’or pour l’ensemble de son œuvre de designer et théoricien, Andrea Branzi était enthousiasmé par ce projet en Normandie, qu’il n’a pas pu développer, étant décédé le 9 octobre 2023. En témoignent, dans l’exposition, ces deux images de tableaux de Claude Monet représentant le bassin aux nymphéas sur lesquelles le designer a « croqué » la silhouette de l’artiste parisien travaillant à son chevalet pendant que des ouvriers s’attellent à la construction du petit pont japonais.