On les verra en première ligne et parmi les athlètes élite à s’élancer en tête, vendredi 29 août, à l’assaut de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB). Mais au fur et à mesure que les 2 300 coureurs de cette grand-messe du trail mondial s’égrèneront, les femmes seront moins visibles. Car moins présentes, surtout. Selon les organisateurs, elles représentent 15 % des traileurs engagés dans cette édition du tour du mont Blanc de 174 kilomètres et environ 10 000 mètres de dénivelé positif, contre 10 % en en 2022.

« Sur nos formats plus court, on arrive jusqu’à 45 % de femmes, mais sur les courses plus longues, en regardant les sas de départs, ce n’est plus représentatif du tout de la population, donc c’est un vrai enjeu », observe Marie Sammons, en charge de la gestion des athlètes élite au sein d’UTMB Group et des initiatives pour la féminisation du trail. Elle a notamment œuvré pour instaurer une stricte parité dans le sas « élite », par souci de représentativité. « Il y a encore peu de temps, quand une femme regardait une ligne de départ, elle ne voyait que des hommes, donc facile de se dire “je n’ai pas ma place”. » Vendredi, Courtney Dauwalter, triple vainqueure à Chamonix, sera aux côtés de François D’Haene et ses quatre couronnes. Entre autres.