Du sang neuf. Deux monstres du jeu vidéo reviennent hanter les écrans : Silent Hill f débarque le 25 septembre ; Resident Evil Requiem, lui, arrivera le 27 février. Deux retours attendus pour les deux légendes de l’horreur, respectivement des éditeurs japonais Konami et Capcom. Les dates sont proches, si proches qu’à la Gamescom, le grand raout du jeu vidéo de Cologne (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) qui a fermé ses portes le 24 août, les deux géants se sont retrouvés face à face.
Une rencontre qui permet de constater que, si les deux séries ont suivi des évolutions différentes, elles reposent tout de même toujours, pour l’essentiel, sur une grammaire commune : celle du survival horror, un genre vidéoludique popularisé par le premier Resident Evil en 1996. Règle numéro un : le joueur y est en position de faiblesse. Fragile, mal préparé, il avance dans l’inconnu. « Il y a des constantes dans Resident Evil : le manque de munitions, la gestion serrée des ressources et la peur de ne pas savoir ce qui se cache au prochain tournant. Ces choses-là, on n’y a pas touché », explique au Monde Koshi Nakanishi, réalisateur de Resident Evil Requiem.
En face, chez Silent Hill – saga lancée en 1999 et pensée dès le départ comme un concurrent de Resident Evil –, la recette est similaire. « Le joueur doit sentir qu’il peut mourir à chaque instant. C’est ça, la clé. Si j’ai une arme et cent balles, je suis tranquille. Mais trois balles face à un monstre qui en exige cinq ? Là, la peur s’installe. Là, ça devient réel », avance Al Yang, réalisateur de Silent Hill f et membre du studio taïwanais NeoBards, à qui Konami a confié le jeu.