Elles sont un rendez-vous de la rentrée, fort attendu par beaucoup. On veut parler des foires aux vins, qui, dans les rayons de la grande distribution, sur les sites de vente spécialisés et même chez la plupart des cavistes, proposent de bonnes affaires en septembre et en octobre. Cette année, peut-être plus encore que par le passé, l’opération commerciale – car il s’agit bien de cela, comme pour les champagnes, les chocolats ou les jouets pour les fêtes – tombe bien. Ou comment le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Le vin n’est en effet pas en grande forme. La baisse de la consommation, notamment chez les jeunes, se vérifie toujours plus, en France comme ailleurs dans le monde. Aux Etats-Unis, une enquête Gallup, menée en juillet, a montré que seuls 54 % des Américains déclarent consommer de l’alcool – le niveau le plus bas enregistré depuis 1939. En conséquence, les ventes de bouteilles partout sur la planète souffrent. Les taxes Trump de 15 % sur l’importation des vins et spiritueux aggravent les choses pour nos propriétés viticoles.
Des milliers de domaines et de vignerons se retrouvant avec des stocks à écouler, la foire d’automne devient un moment-clé. L’offre étant abondante, les prix sont logiquement à la baisse, même si les grandes surfaces jurent ne pas avoir étranglé les vignerons pour les foires.