Les éclipses, tout le monde ou presque pourrait vous l’expliquer, se produisent lorsque la Lune, la Terre et le Soleil s’alignent et que notre planète et sa compagne projettent leurs ombres l’une sur l’autre :
Trois types d’éclipses solaires peuvent être observées :
Elles se produisent lorsque l’intégralité du disque solaire est masquée par la Lune. Celle-ci est à l’exacte bonne distance pour apparaître de la même taille que le Soleil : elle est alors 400 fois plus proche de la Terre que le Soleil, mais également 400 fois plus petite. Le moment où la Lune masque parfaitement le Soleil est appelé la « totalité » et peut durer jusqu’à sept minutes.
Un temps pendant lequel on peut observer l’atmosphère de notre étoile : la chromosphère (basse atmosphère) et la couronne solaire (haute atmosphère, diffusée sur plusieurs millions de kilomètres). Ce spectacle est observable à l’œil nu sans danger, contrairement aux moments précédents et succédant à la totalité, pendant lesquels les rayons du Soleil (surtout les ultraviolets et les infrarouges) sont toujours aussi dangereux pour les yeux, malgré la baisse de luminosité du Soleil, et peuvent engendrer des séquelles oculaires irréversibles. Attention, donc, à bien se munir de lunettes de protection idoines.
Elles se produisent lorsque la Lune ne fait que masquer partiellement le Soleil, passant un peu trop haut ou trop bas par rapport à celui-ci.
Elles se produisent lorsque la Lune est trop loin de la Terre pour masquer totalement le Soleil, laissant visible un anneau de lumière autour de la Lune. Elles sont légèrement plus nombreuses que les éclipses totales, parce que la Lune est souvent un peu trop éloignée de la Terre.
Bien moins connues car moins spectaculaires, les éclipses lunaires peuvent être beaucoup plus longues que les éclipses solaires car l’ombre de la Terre, dans laquelle entre la Lune, est beaucoup plus large.
La Lune se trouvant actuellement proche du point le plus lointain de son orbite (dit l’apogée), sa vitesse de déplacement sur son orbite est moindre, ce qui fait que, le 27 juillet, elle est restée dans l’ombre terrestre pendant presque cent trois minutes, ce qu’avaient prévu les calculs des astronomes, et ce qui n’est pas très loin de la durée maximale théorique (107 minutes).
Tout comme son pendant solaire, l’éclipse lunaire peut être observée dans trois configurations :
Puisque notre satellite naturel complète son orbite autour de la Terre en 29,5 jours, et qu’il s’aligne forcément au cours de son périple avec la Terre et le Soleil, comment se fait-il que nous ne comptions que deux à cinq éclipses par an, et non deux par mois ?
Cela s’explique par l’inclinaison du plan dans lequel la Lune tourne autour de la Terre par rapport au plan Terre-Soleil (le « plan de l’écliptique »). Une inclinaison de 5,1°, précisément. Ce qui fait que l’ombre de la Lune se projette bien tous les mois, mais très souvent au-dessus ou en dessous de notre planète.
L’orbite étant inclinée, elle croise en deux endroits le plan Terre-Soleil, ce sont les nœuds lunaires. Si la Lune, lorsqu’elle passe sur un de ces deux nœuds, est alignée avec la Terre et le Soleil, une éclipse se produit alors. On recense au minimum deux éclipses solaires par an, mais certaines années en comptent davantage (jusqu’à cinq ! La prochaine année à cinq éclipses étant… l’année 2206).
A raison de trois centimètres par an, la Lune s’éloigne progressivement de la Terre. Viendra un moment, dans quelque 650 millions d’années, où elle sera devenue trop petite pour masquer entièrement le roi Soleil.