Ses tenues sont flamboyantes, son humour volontiers corrosif. La drag-queen Angelica Stratrice a ouvert le Festival du Monde, vendredi 19 septembre par un blind-test déjanté sur le parvis. Aya Nakamura, Michel Berger, ABBA, il y en a eu pour tous les goûts. Dans une ambiance bon enfant, le public s’est fait des nœuds au cerveau pour retrouver les titres de chansons emblématiques.

« J’aurais pu attaquer ta calvitie », lance la drag queen à un festivalier. Durant tout le jeu, Angelica Stratrice a dévoilé son art du « shade » : « des remarques piquantes, mais autorisées quand on est une travelote ». « C’était génial, j’ai adoré son humour », s’est réjouie Audrey (qui n’a pas souhaité donné son nom de famille), une festivalière de 26 ans.

Le soleil commence à descendre. Il se reflète dans les immeubles qui font face au parvis. Le collectif Astéréotypie, composé de plusieurs membres du média Le Papotin - dont la rédaction est composée de journalistes non professionnels neuroatypiques ou porteurs de troubles du spectre autistique - est venu présenter son dernier album, Patami. « Ce nom m’a été inspiré par le langage de l’enfance », raconte Stanislas Carmont, un membre du groupe.

Les textes sont intimes et joyeux, joués sur des airs rocks et punks appuyés par des musiciens à la guitare ou à la batterie : « Quand les gens se moquent de moi dans les centres commerciaux et qu’ils disent : “Haha ! Haha ! Regardez, il fait le fou, il s’excite !” » Dans une lumière rouge, les bras s’agitent au-dessus des têtes et les corps se déhanchent.

Quand la nuit tombe, les lumières de l’arche du Monde s’allument. Le rappeur Cielbleu entre en scène sous un ciel étoilé. Ses titres jazzy et poétiques, sonnent comme des confidences. « J?ai encore des trucs à décider / Mais j?me laisse porter comme d’habitude. » Le jeune public chante les paroles qu’il connaît par cœur.

La soirée s’achève sur le DJ set disco-techno-écolo du Club 2050, dont les bénéfices des concerts sont reversés à des associations de protection de l’environnement. « Mettre le feu au dance-floor, pas à la planète », un joli mantra pour clôturer la première soirée de cette 11e édition du Festival qui s’est donnée pour thème d’imaginer les mondes de demain.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario