Je suis coach sportif et je gagne entre 2 000 et 2 500 euros par mois après prélèvements. Comme je suis autoentrepreneur, ça varie chaque mois mais, en gros, je touche entre 1 500 et 2 000 euros de revenus déclarés – sur lesquels je reverse 24 % à l’Urssaf – auxquels s’ajoutent des coachings individuels de la main à la main (60 euros la séance). Je sais bien que ce n’est pas génial, mais sans cette partie au black, qui représente à peu près un tiers de mes revenus, je n’arriverais pas à boucler les fins de mois.

Honnêtement, plus jeune, je n’aurais pas imaginé gagner autant. J’étais en échec scolaire et je ne savais pas quoi faire professionnellement. J’ai commencé par passer un CAP plomberie mais je me suis vite rendu compte que ce métier ne me plairait pas. Ç’a été une période difficile psychologiquement : tu sais que quelque chose est fait pour toi, mais tu n’arrives pas à trouver quoi. C’est frustrant. Je n’avais pas envie de suivre l’exemple de certains membres de ma famille qui ont travaillé uniquement pour gagner leur vie.

J’ai pensé ensuite entrer chez les pompiers de Paris, mais j’ai été recalé pour des problèmes de vue. C’est en rencontrant ma femme, à 21 ans, que j’ai pris conscience de l’importance du sport pour moi. J’avais d’ailleurs été inscrit dans une section rugby pendant deux ans au collège. J’ai pris conseil auprès d’un coach sportif qui m’a expliqué les tests à passer, les formations auxquelles je pouvais postuler, etc. A l’époque, j’étais chauffeur livreur pour gagner ma vie. Je travaillais de 5 heures à 17 heures pour 1 500 à 1 700 euros par mois et j’enchaînais avec les entraînements à la salle de sport.