Certains militants Renaissance l’admettent : ils ont ressenti « un peu d’incompréhension » lorsque Sébastien Lecornu a présenté sa démission, le 6 octobre, quatorze heures seulement après la formation de son premier gouvernement. Au cours du moment de flottement qui a suivi, « le message qu’on portait c’était : “mettez-vous d’accord !” », retrace de Château-Thierry (Aisne) Sawsen Clément Jebbari, qui a rejoint Emmanuel Macron dès 2016. Moins de deux semaines plus tard, alors que le premier ministre, renommé le 10 octobre, a échappé aux motions de censure déposées par La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN), éloignant temporairement le spectre d’une nouvelle dissolution, cette enseignante de 61 ans en est convaincue : « C’était la meilleure solution. »

Si le chef de l’Etat est désigné par les oppositions comme le principal responsable de la crise politique en ayant fait entrer la République dans une période d’instabilité, l’impasse institutionnelle des derniers mois n’a pas érodé le soutien des militants macronistes rencontrés par Le Monde. Il ne s’agissait que d’une « petite parenthèse individualiste », minimisent-ils, assurant que seuls les ténors des « autres partis » font passer leur destin politique en premier. Pour eux, la responsabilité de cette période chaotique incombe d’abord aux « insoumis » et au RN – les deux partis sont invariablement accolés dans la bouche des militants interrogés –, accusés de vouloir « censurer systématiquement ».

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario