C’est le projet le plus impopulaire et le plus périlleux qu’a porté le nouveau pouvoir sénégalais depuis son arrivée à la tête de l’Etat en avril 2024. La taxe sur la « mobile money » est si embarrassante qu’elle n’est toujours pas entrée en vigueur deux mois après l’annonce de son instauration, présentée comme l’une des mesures phares du « plan d’austérité ».

Face à la levée de boucliers de l’ensemble des opérateurs de la fintech, la finance numérique, et des associations de commerçants et de consommateurs, le nouvel exécutif temporise. La mesure, qui prévoit de taxer toutes les transactions monétaires opérées par voie téléphonique, impacterait tous les « gorgorlous », les débrouillards en wolof, ces millions de Sénégalais survivant dans l’informel conquis par le « mobile money » en raison de sa facilité, sa fiabilité et son coût relativement peu élevé (0,8 à 1 % de taxes prélevées sur chaque opération).

Le 2 octobre, en signe d’apaisement, les autorités ont revu leurs intentions à la baisse en fixant la surtaxe des transactions financières opérées par téléphone à 0,5 %, alors que le prélèvement initialement prévu dans le projet de loi adopté le 18 septembre à l’Assemblée nationale était de 1,5 %.

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