Et si le salut venait de la Norvège ? Alors que les Européens cherchent la manière de continuer à soutenir financièrement l’Ukraine, l’idée d’utiliser l’énorme richesse du royaume scandinave amassée dans son fonds pétrolier commence à faire son chemin à Oslo. Si le gouvernement, dirigé par le travailliste Jonas Gahr Store, n’a fait aucune proposition en ce sens pour le moment, une majorité des partis au Parlement se dit prête à soutenir une telle initiative.

Bruxelles travaille à un schéma – le « prêt de réparation » –, encore fragile, que la piste norvégienne pourrait crédibiliser. La Commission européenne envisage d’utiliser les actifs de la Banque centrale russe immobilisés sur le Vieux Continent pour prêter 140 milliards d’euros à Kiev. Mais, pour cela, elle doit pouvoir offrir des garanties solides à Euroclear, qui en détient la majeure partie : l’institution financière belge doit être certaine qu’elle serait remboursée si ces avoirs russes devaient être rapatriés à Moscou.

Il suffirait, par exemple, que la Hongrie du très russophile premier ministre Viktor Orban s’oppose au renouvellement des sanctions, qui intervient tous les six mois, pour que ce scénario devienne réalité. A ce stade, la Belgique juge les assurances de l’exécutif communautaire insuffisantes et refuse de s’embarquer dans un montage qui pourrait lui coûter très cher. C’est là que l’idée norvégienne présente tout son intérêt, puisqu’il s’agirait justement de garantir ces sommes.

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