Des mesures d’économies abrasives dans l’opinion, donc indéfendables pour les partis. A l’hiver 2024, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) avait précipité la censure du gouvernement de Michel Barnier. Un an plus tard, le nouveau premier ministre, Sébastien Lecornu, garde en tête qu’il pourrait subir le même sort. Or, la nouvelle bataille parlementaire qui s’est ouverte, mardi 4 novembre, sur le budget de la « Sécu », prévoit des coupes massives pour réduire le déficit (17,5 milliards d’euros en 2026, contre 23 milliards d’euros en 2025) et s’annonce tout aussi ardue pour le nouvel exécutif.
« Bien sûr, le texte initial n’est pas parfait. Le premier ministre l’a rappelé, c’est une copie de départ qu’il vous appartient de faire évoluer, mais rien ne serait pire que le refus du dialogue », a averti la ministre de la santé, Stéphanie Rist, mardi, devant un Hémicycle clairsemé.
Le matin même, Sébastien Lecornu, qui s’était invité à la réunion de groupe des députés Renaissance, avait lui aussi prêché un discours d’ouverture vis-à-vis des oppositions. « Sur le budget de la Sécurité sociale, il va falloir trouver des compromis. C’est en faisant des compromis sur des sujets qui nous semblent difficiles qu’on pourra conserver la cohérence de l’essentiel du budget », a-t-il défendu devant les élus macronistes, divisés sur sa méthode.