C’est un service public peu habitué à hausser le ton qui entend interpeller, à l’occasion de ses 80 ans, les pouvoirs publics. Mercredi 5 novembre, des professionnels de la protection maternelle et infantile (PMI) – médecins, psychologues, infirmières puéricultrices, sages-femmes, etc. – devaient se rassembler devant le ministère de la santé, à Paris, sous le mot d’ordre « Sauver la PMI ». Cette mobilisation intervient au moment de l’examen à l’Assemblée nationale, en séance, du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, touchant à l’organisation du système de soins.

Créé, comme la Sécurité sociale, au lendemain de la seconde guerre mondiale, en réaction notamment à la forte augmentation de la mortalité infantile, ce service gratuit de protection sanitaire des mères et des enfants de moins de 6 ans est aujourd’hui « fortement fragilisé », fait valoir Pierre Suesser, coprésident du Syndicat national des médecins de PMI.

Et ce, alors que les alertes se multiplient pour des décès de nouveau-nés, qui repartent à la hausse depuis au moins une décennie. « Sans faire de lien de causalité absolue entre les deux phénomènes, il est légitime de sensibiliser l’opinion publique à la dégringolade d’un dispositif qui doit accompagner les mères et leurs enfants », souligne-t-il encore.

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