Thierry Groensteen, historien de la bande dessinée : « Le Festival d’Angoulême ne doit pas mourir »

Le sort du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême émeut aux quatre coins de la planète BD. Comment en est-on arrivé là ? Comment la société 9e Art +, chargée de l’organisation de la manifestation depuis 2008, son directeur Franck Bondoux, puis l’association du Festival international de la bande dessinée, qui lui a confié ce mandat, ainsi que sa présidente, Delphine Groux, ont-ils réussi à se mettre à dos l’ensemble de la profession – éditeurs et auteurs unanimes à rejeter leur double gouvernance – ainsi que les financeurs ?

Le mal est bien plus ancien que les derniers dysfonctionnements de cet attelage. Depuis que 9e Art + est aux affaires, il n’y a pas eu beaucoup d’éditions qui n’aient été entachées d’un scandale. Comme il est impossible de les rappeler tous, concentrons-nous sur le millésime 2016, qui avait réussi l’exploit d’en cumuler deux, et de taille. Le maître de cérémonie de la remise des prix avait commencé par annoncer une série de lauréats prise au sérieux par la salle et par les pseudo-vainqueurs eux-mêmes, avant d’annoncer qu’il s’agissait d’un canular et de donner le vrai palmarès. Imagine-t-on les soirées des Césars, des Molières ou des Victoires de la musique commencer par des annonces de trophées bidon ?

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