« L’intelligence artificielle [IA] est un accélérateur pour la science », martèle Sébastien Bubeck, chercheur associé au programme OpenAI for Science, créé début septembre au sein de la start-up américaine pour appliquer ses modèles d’IA aux activités de recherche. « Les avancées des derniers mois m’ont surpris moi-même. Avec notre modèle le plus avancé, GPT-5, nous avons maintenant des IA qui agissent vraiment comme un chercheur débutant », assure ce Français arrivé dans la maison mère de ChatGPT en 2024 après dix années passées comme chercheur en IA chez Microsoft.
Jeudi 20 novembre, M. Bubeck copublie avec des collègues d’OpenAI et des universitaires un article scientifique présentant des témoignages de chercheurs en mathématiques, physique ou biologie ayant utilisé GPT-5 dans certains cas pour leur travail. Concrètement, l’article décrit notamment comment GPT-5 a aidé à résoudre un des problèmes du mathématicien hongrois Paul Erdös (1913-1996) en créant « une forme de tandem avec le chercheur humain » et en apportant « une idée-clé » pour la solution, explique ce mathématicien formé à l’Ecole normale supérieure de Cachan (aujourd’hui Paris-Saclay) et à l’université de Lille.