Quels sont les moyens d’accélérer la transition écologique ? Et de lever les obstacles au changement ? Dans l’un des amphithéâtres de Sciences Po, à Paris, fin octobre, une soixantaine d’étudiants délibèrent en petits groupes et notent leurs idées sur des post-it : « Inclure une plus grande variété d’acteurs », « restreindre la présence des lobbyistes dans les COP ». Puis ils restituent au micro le fruit de leurs échanges. « Il faut démocratiser les solutions, donner la parole à ceux qui agissent, montrer que tout n’est pas perdu », engage l’un des jeunes. Autant de remparts face au manque de temps, à la désinformation, aux conflits d’intérêts ou au sentiment d’impuissance. « Comment faire sortir ces discussions en dehors d’une école privilégiée ? », interroge un autre, conscient de l’entre-soi qui prévaut dans ce haut lieu de l’élite française.
C’est tout l’objet de l’assemblée citoyenne mondiale pour le climat, une initiative lancée officiellement à la COP30 de Belem (Brésil), jeudi 20 novembre. Sur le modèle de la convention citoyenne française pour le climat, elle vise à faire participer la population de tous les pays pour tenter de trouver des solutions face à la crise climatique et peser dans les décisions politiques. Le projet, qui a levé 3 millions d’euros, a été lancé fin 2024 par Iswe, une association internationale visant à intégrer les populations aux systèmes de gouvernance, avec des partenaires tels que le Brésil, Vanuatu, la Fondation européenne pour le climat ou des universités.