La propreté des rues est l’une des principales préoccupations des Parisiens, mais ce n’est pas de celle-là dont il a été question au Conseil de Paris. Du mardi 18 au jeudi 20 novembre, c’est la propreté des pratiques de la Mairie de Paris qui a été au cœur des discussions. Entre la majorité de gauche et l’opposition de droite et du centre, chacun a avancé ses pions sur l’échiquier de la probité.
La séquence a commencé mardi par un échange concernant Rachida Dati, candidate Les Républicains (LR) aux municipales de mars 2026 et prévenue dans un procès pour corruption et trafic d’influence prévu en septembre 2026. Le Conseil a débattu de nouvelles demandes de protection fonctionnelle de la maire du 7e arrondissement, c’est-à-dire la prise en charge de ses frais d’avocats et de justice pour des affaires qu’elle estime liées à son mandat municipal (depuis 2024, cette protection est de droit sauf vote contraire du Conseil de Paris, ce qui n’a pas été le cas).
En cause, des interventions lors du précédent Conseil, en octobre, où des élus de la majorité ont évoqué sa mise en examen et son procès, ce que Mme Dati considère être des « attaques ». « Il s’agit d’une pure et simple tentative d’intimidation et d’une procédure bâillon visant à faire en sorte que ces faits ne soient pas évoqués ici », a dénoncé, mardi, Ian Brossat, tête de liste communiste pour les municipales et président du groupe communiste.