L’un de ses surnoms est la « COP de l’adaptation ». La 30e conférence mondiale sur le climat (COP30) à Belem, au Brésil, a mis au cœur de son agenda la réduction de la vulnérabilité face aux impacts déjà majeurs du réchauffement. Une priorité pour la présidence brésilienne et pour les pays du Sud, qui payent un lourd tribut à la crise climatique. Cet enjeu était l’un des plus débattus dans la dernière ligne droite des négociations, qui doivent s’achever officiellement vendredi 21 novembre.
« Nous pesons moins de 1 % des émissions de gaz à effet de serre et pourtant nous souffrons le plus », dénonce Lina Yassin, déléguée du Soudan, s’exprimant au nom du groupe des 44 pays les moins avancés. L’adaptation consiste à limiter les dégâts humains et économiques des canicules, inondations ou sécheresses. Il s’agit par exemple de mettre au point des cultures plus résistantes aux chaleurs ou de créer des îlots de fraîcheur dans les villes. Mais ces politiques progressent lentement, tant le sujet a toujours été le parent pauvre des politiques climatiques au regard de la réduction des émissions – que l’on appelle l’atténuation.