Les Brésiliens voulaient en faire un rendez-vous de la « vérité ». Mais après deux semaines de travaux, la 30e conférence mondiale pour le climat (COP30) était dans l’impasse, vendredi 21 novembre. Bien après l’heure de clôture officielle de ce rendez-vous, organisé dans la ville amazonienne de Belem, des pourparlers tendus se poursuivaient à huis clos autour de la question des combustibles fossiles et des financements en faveur de l’adaptation au réchauffement.

La tension est montée d’un cran dès le début de la journée. A l’aube, la présidence brésilienne publie une nouvelle version des textes de décision portant sur les sujets les plus sensibles. Mais très rapidement, dans une lettre adressée à la présidence, une trentaine de pays d’Europe, d’Amérique latine et des petites îles font part de leur « profonde préoccupation » à l’égard de compromis qui ne contiennent pas les « conditions minimum pour un résultat crédible ». Ces documents ne font notamment aucune mention du charbon, du pétrole et du gaz, principaux responsables de la crise climatique.

Les pays européens, dont la France, envisagent alors de claquer la porte. « En l’état actuel, [le texte] est juste inacceptable, affirme Monique Barbut, la ministre de la transition écologique française. Soit ce texte est repris et amélioré, mais on craint fort d’être très isolés… soit il va se poser la question de savoir ce qu’on fait à la fin de la journée. » Elle accuse les pays pétroliers, l’Inde, la Russie mais aussi « beaucoup de pays émergents », dont « les petites îles », d’entraver les négociations.

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