C’est peu de dire que Awar Odhiang a clôturé la dernière fashion week parisienne en beauté. C’est à elle que l’on doit le final solaire du défilé Chanel, le 6 octobre au soir. Un moment joyeux et spontané, où la mannequin s’est mise à tournoyer sur elle-même dans son long jupon brodé virevoltant, en applaudissant à tout rompre, avant de tomber dans les bras de Matthieu Blazy, qui signait ici sa toute première collection pour la maison.
Un instant hautement viral qui a affolé les compteurs des réseaux sociaux. Il faut dire que voir un mannequin avec un grand sourire collé aux lèvres est peu commun dans le milieu corseté de la mode. Elle est, de plus, seulement la troisième mannequin noire à clôturer un défilé Chanel, après Alek Wek en 2004 et Adut Akech en 2018.
D’origine sud-soudanaise, Awar Odhiang est née dans un camp de réfugiés en Ethiopie avant de s’installer à Calgary, au Canada, avec sa famille. A 23 ans, elle est l’un des visages les plus en vue du moment. Rien qu’en 2025, elle a foulé les podiums des plus grandes maisons, de Hermès à Jil Sander, en passant par Prada, Saint-Laurent ou Balenciaga. Elle a aussi décroché de prestigieuses campagnes publicitaires, dont Alaïa ou Loro Piana.
Elle est cette semaine au cœur de la série mode de M Le magazine du Monde signée par la styliste Emmanuelle Alt et le photographe Drew Vickers. Un hommage au faste des années 1980, quand l’insouciance, la fête et le glam’ne faisait qu’un. Avec son port de tête gracieux, sa silhouette sportive et longiligne, Awar Odhiang a déjà éclairé nos pages de son sourire généreux, en 2023 et 2024. La revoilà en cette fin 2025, comme un rendez-vous.