C’est d’abord sur LinkedIn qu’Enzo (le prénom a été modifié) a senti le vent tourner. Encore étudiant ingénieur à l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique (Ensae) en 2023, il recevait plusieurs offres d’emploi par semaine. Puis, pendant son volontariat international en entreprise en Espagne, ces messages se sont raréfiés. Au moment de chercher un contrat en France, fin 2024, la situation est devenue « franchement sordide ». Le jeune homme de 25 ans peut presque réciter par cœur l’e-mail de refus automatisé du réseau social professionnel. « Je l’ai en 200 exemplaires », soupire-t-il.

« Quand je sortais de l’école et que je recevais des messages tout le temps, je me disais que les “trente glorieuses” ne s’étaient jamais finies, qu’il fallait juste traverser la rue pour trouver un travail, soutient Enzo, railleur. Et en fait non : le retour au XXIe siècle est très dur à vivre. » Cela fait donc presque un an que l’ingénieur en informatique cherche un emploi dans sa branche. Il vit chez sa mère en banlieue parisienne, et a droit au chômage grâce à l’alternance qu’il a faite en master.

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