La balle est passée près du chapeau, une fois de plus. Lundi 24 novembre, les Européens avaient le sentiment de retrouver un peu d’oxygène après la tourmente provoquée, vendredi, par l’ultimatum fixé par Donald Trump au 27 novembre pour imposer à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, un plan inique en 28 points censé mettre un terme à la guerre, mais à l’avantage de son agresseur, la Russie. Après les négociations entreprises à Genève, dimanche, entre les conseillers à la sécurité nationale américains, ukrainiens et européens, la date butoir de Thanksgiving semble s’être évaporée. « A Washington comme à Mar-a-Lago [résidence de villégiature de Donald Trump], on souhaite aller vite. Mais une certaine flexibilité s’est installée », soupirait, lundi, un proche du chancelier allemand, Friedrich Merz, depuis Luanda où se tenait un sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine.

Les pourparlers de Genève ont permis de remodeler le plan de Trump et de le nettoyer de ses aspects les plus problématiques. Sur les 28 points initiaux, il n’en restait plus que 19 dans la soirée de lundi. Certains paragraphes ont été tout simplement rayés de la carte, comme la suggestion de réintégrer la Russie dans le G8, ou d’offrir aux Etats-Unis la possibilité d’utiliser les actifs russes gelés, majoritairement détenus dans des pays européens, afin de financer l’effort de reconstruction. « Les actifs gelés sont dans la main des Européens, ce sont les Européens qui décident », tranche un haut cadre de l’exécutif français.

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