Trois jours après le rejet, à la quasi-unanimité de l’Assemblée nationale, du volet « recettes » du projet de loi de finances, alors que le doute s’installe sur sa capacité à doter la France d’un budget pour 2026, Sébastien Lecornu a tenté, lundi 24 novembre, de dessiner un chemin pour sortir de l’impasse.
Prenant la parole pour la première fois depuis l’échec de l’examen du budget en première lecture, le premier ministre a voulu dédramatiser, jugeant tout cela « relativement normal ». « Chacun cherche évidemment à pousser ses propres convictions, à poser son drapeau idéologique », a-t-il relativisé, sur le perron de l’hôtel de Matignon.
Mais il lui faut désormais sortir du « blocage politique ». Retrouver des marges de manœuvre et redonner du sens à une discussion budgétaire particulièrement filandreuse. Aussi, le chef du gouvernement entend-il ouvrir le débat, à l’Assemblée nationale, sur cinq « priorités absolues » : le déficit, la réforme de l’Etat, l’énergie, l’agriculture, ainsi que la sécurité intérieure et extérieure.