Le contraste est presque cocasse entre la déjà impressionnante collection de disques d’or et de platine récompensant Valentin Marceau, dit Marso, pour la réalisation d’albums ou de singles de Slimane, de Pierre de Maere, de Videoclub, de Suzane ou de Pierre Garnier, et la taille exiguë du studio dans lequel ce jeune trentenaire façonne ses productions.
Au rez-de-chaussée d’un petit immeuble de sa ville natale des Lilas (Seine-Saint-Denis), le producteur-compositeur s’est fait construire un atelier en phase avec son approche de la pop. Soit une version acoustiquement améliorée du home studio dans lequel lui et les musiciens de sa génération ont appris à fabriquer un répertoire, sans se priver de tubes.
Baptisé La Tulipe, en clin d’œil à un ancien surnom (« Tintin la tulipe »), l’endroit d’environ 60 mètres carrés se divise en une cabine « live » de 5 mètres carrés et une régie de 15,5 mètres carrés. Dans cette control room (« salle de contrôle »), pas de longue console multipiste, ni de multiples gadgets technologiques ou d’imposant assortiment d’instruments censés être l’apanage des as de la production.