Situé dans le centre du Mali, le camp militaire de Farabougou a été attaqué par des djihadistes au petit matin du mardi 19 août, dans un contexte de recrudescence des violences au Sahel. « Nous avons entendu des détonations, suivies de militaires qui s’échappaient », a raconté un habitant du village voisin de la base militaire à l’Agence France-Presse (AFP).

Selon lui, les djihadistes étaient encore nombreux à circuler à moto dans la zone mercredi matin. « A l’heure actuelle, il est difficile de dire ce qui se passe », a-t-il déclaré à l’AFP. Un poste de l’armée près de la capitale Bamako a également été attaqué, selon l’armée malienne et des habitants mercredi matin.

Depuis 2012, ce pays sahélien fait face à une profonde crise sécuritaire nourrie par les violences de groupes affiliés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique, ainsi que de groupes criminels communautaires.

Mardi soir, d’autres positions ont été attaquées par des « assaillants lourdement armés » dans la ville de Kassela à une quarantaine de kilomètres de la capitale Bamako, selon l’armée. Les djihadistes présumés ont « ouvert le feu sur plusieurs positions simultanément » et des « tirs nourris ont été entendus », a-t-elle indiqué dans un communiqué publié mardi soir, précisant qu’« aucune donnée consolidée sur les victimes et sur l’ampleur des dégâts matériels n’est disponible à cette heure ».

Ces deux attaques ont été revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaida, dans des messages publiés sur sa plateforme de propagande Al-Zallaqa. Il y affirme avoir pris le contrôle des « casernes militaires et du quartier général » de l’armée malienne à Farabougou, ce qui n’a pas été confirmé par les autorités.

En juin dernier, l’armée malienne s’était retirée d’un de ses principaux camps militaires dans le centre du pays, après deux attaques attribuées à des djihadistes ayant coûté la vie à des dizaines de soldats en quelques jours.

La junte, arrivée au pouvoir après deux coups d’Etat en 2020 et 2021, s’est détournée des partenaires occidentaux, notamment l’ancien colonisateur français, pour se tourner politiquement et militairement vers la Russie.

L’armée malienne et ses alliés, les mercenaires russes d’Africa Corps, chargés notamment de traquer les djihadistes, sont régulièrement accusés de commettre des exactions contre des civils.

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