Nous partons à la rencontre d’une passionnée de fleurs parfumées, d’une chanteuse mythique qui a su s’affranchir de ses parents… Mais aussi d’un mégalomaniaque qui voulait explorer l’épave du Titanic et d’un homme politique qui a révolutionné la culture en France.
L’histoire se répète. Cent onze ans après le naufrage du Titanic, le 15 avril 1912, le petit submersible expérimental Titan sombre le 18 juin 2023, au-dessus de l’épave du transatlantique, tuant cinq personnes. Dans les deux cas, ces catastrophes maritimes sont le bilan de l’arrogance d’une époque. C’est ce que décrypte l’implacable enquête documentaire de Mark Monroe, Titan : le naufrage d’OceanGate, diffusé sur Netflix.
A la démesure d’une société enivrée de progrès technique répond la mégalomanie de la caste des « bien burnés », les Jeff Bezos et autres Elon Musk, selon les mots de Stockton Rush, le patron d’OceanGate, la société américaine propriétaire du Titan.
A la réputation d’insubmersible du paquebot britannique répond la coque en fibre de carbone du sous-marin, censée résister à une pression colossale. « Il sera invulnérable », promettait Stockton Rush. Avant d’être pulvérisé dans l’implosion du Titan qu’il pilotait, provoquant la mort de quatre autres personnes : l’explorateur français Paul-Henri Nargeolet (77 ans), le pilote et aventurier britannique Hamish Harding (58 ans), l’homme d’affaires pakistanais Shahzada Dawood (48 ans) et son fils de 19 ans, Suleman.