Le 24 août 1995, les amateurs d’informatique avaient deux nouveautés à se mettre sous la dent : Windows 95, le système d’exploitation dernier cri de Microsoft, et Phantasmagoria, la superproduction horrifique de Sierra On-Line, géant du jeu vidéo de l’époque.

Trente ans plus tard, si l’histoire de l’informatique s’écrit difficilement sans mentionner Windows 95, celle du jeu vidéo a laissé Phantasmagoria dans l’ombre. Et lorsque l’on évoque la prestigieuse carrière de sa créatrice, la pionnière Roberta Williams, elle se retrouve éclipsée par ses productions antérieures : Mystery House (1980), considéré comme le premier jeu d’aventure graphique de l’histoire, mais surtout la série King’s Quest (1984-1998), classique de ce genre, dans lequel on résout des énigmes en se baladant dans des tableaux et en résolvant des énigmes improbables.

Lancé à la fin de ce qui est considéré comme l’âge d’or du jeu d’aventure, Phantasmagoria tient une place à part dans le cœur de l’Américaine, aujourd’hui âgée de 72 ans. « C’est l’expérience la plus intéressante que j’aie vécue dans le domaine de la conception et de la production de jeux vidéo », explique-t-elle au Monde, à l’occasion du trentième anniversaire de sa sortie. « Parmi tous les jeux auxquels j’ai participé, c’était de loin le plus stimulant à concevoir, mais aussi le plus difficile. »

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