Alors qu’on se dirigeait vers un match nul et vierge, Olivier Giroud a surgi pour offrir la victoire à Lille (1-0) contre Monaco, dimanche 24 août dans la soirée, au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq (Nord), en inscrivant son deuxième but de la saison en autant de matchs de Ligue 1.
Débutée il y a quelques semaines, par un retour en France que peu avaient vu venir au début de l’été, l’histoire entre Lille et le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France (57 buts en 137 sélections) a déjà tout du conte de fées.
Alors que l’enceinte de la banlieue lilloise n’avait vu, jusqu’à présent, qu’un match terne, rempli d’approximations entre deux équipes clairement encore en rodage, elle a soudainement exulté, quand Giroud a inscrit le but de la victoire. D’un geste de pur buteur : un contrôle en pivot puis une frappe puissante hors de portée de Lukas Hradecky, après un centre de Matias Fernandez-Pardo (90e + 1).
La preuve, s’il en fallait une, que le grand attaquant (1,93 mètre) n’a, à bientôt 39 ans, rien perdu de son talent, malgré une expérience ratée au Los Angeles FC.
Et qu’importe si le natif de Chambéry a raté un pénalty quelques minutes plus tard (90e + 9), sans doute occis par ce match disputé, comme la semaine dernière, en entier : il avait réussi son coup.
Ce succès permet aux Dogues de grimper au cinquième rang (quatre points), tandis que Monaco glisse au huitième (trois points) au terme de la deuxième journée de Ligue 1.
L’ASM quittera Villeneuve-d’Ascq avec les regrets de ne pas avoir su convertir en buts, bien plus tôt dans le match, les nombreux cadeaux offerts par les Lillois.
Ceux d’Ayyoub Bouaddi (3e), Alexsandro (37e) et Nathan Ngoy (39e), qui ont noirci une performance du bloc lillois globalement décevante, loin de la solidité qui en a fait la deuxième meilleure défense de Ligue 1 la saison passée.
Le manque de réalisme monégasque témoigne du fait que cette équipe n’est pas encore prête aux échéances européennes qui l’attendent dans quelques semaines, ni à lutter pour décrocher un billet pour la prochaine Ligue des champions.
Lille non plus. Avant le but de Giroud, le club nordiste a eu du mal à impulser du rythme dans son jeu, ou même à se créer des occasions, en particulier en première période, où il n’a pas cadré la moindre frappe.
Seule action à signaler : le face-à-face manqué par Hakon Haraldsson (21e), pourtant très bien lancé en profondeur.
Alors qu’il avait l’initiative en première période, Monaco l’a laissé à Lille en seconde, mais le match a encore baissé en niveau. Pire, Ngal’ayel Mukau est sorti à l’heure de jeu sur un brancard, remplacé par Fernandez-Pardo.
Jusque-là excellent dans le jeu de remise, le combat entre Eric Dier et Christian Mawissa, Olivier Giroud s’est alors créé une première occasion nette, au bout d’un sprint dans la surface, mais son tacle pour reprendre un centre est passé à côté (73e).
Ce n’était que partie remise. Déjà buteur et précieux dans sa capacité à faire jouer des feux follets comme Hakon Haraldsson ou Félix Correia autour de lui à Brest, Giroud a récidivé.
Alors que « l’attaquant polyvalent » que souhaitait l’entraîneur Bruno Genesio lors de ce mercato ne devrait pas arriver, selon le président du club Olivier Létang, Giroud, buteur numéro un, surprend en dépassant les attentes que l’on pourrait avoir d’un joueur au crépuscule de sa carrière. Mais c’est bien connu, les grands joueurs sont éternels.