Le Festival Berlioz, qui se déroule jusqu’au dimanche 31 août à La Côte-Saint-André (Isère), ville natale du compositeur (1803-1869), invite cette année à découvrir un pan méconnu de la production du musicien avec l’exécution, en première mondiale, de l’intégralité de ses mélodies. La programmation en a été confiée à Thibaut Louppe, chef du chœur Spirito, formation qui participera, les mardi 26 et mercredi 27 août, aux deux derniers des quatre concerts consacrés à cette entreprise à la fois périlleuse (une même mélodie ayant parfois été destinée à trois effectifs différents) et labyrinthique.
Les difficultés d’une telle reconstitution apparaissent dès le début du premier concert de la série, donné, le vendredi 22 août, en milieu d’après-midi dans l’église de La Côte-Saint-André. Fleurs des Landes, recueil publié en 1850, ouvre le programme. On y découvre d’abord une romance, Le Matin, joliment « roucoulée » par Anne-Lise Polchlopek qui passe ensuite à l’évocation très prenante d’un Petit oiseau qui a déjà eu les honneurs de la mélodie précédente (même poème). Le Trébuchet, pièce centrale de ce lot de cinq unités, mobilise un duo de chanteuses dans le registre du scherzo.