Depuis le 30 juillet, Vebjorn Bjelland Berg, 29 ans, ne mange plus. A quarante jours des élections législatives, organisées lundi 8 septembre en Norvège, ce militant d’Extinction Rebellion, cousin du ministre travailliste du climat, Andreas Bjelland Eriksen, a entamé une grève de la faim pour protester contre l’inaction climatique de son pays, premier exportateur de gaz et de pétrole en Europe occidentale. Installé devant le Parlement, à Oslo, il a promis de recommencer à se nourrir si le premier ministre sortant, Jonas Gahr Store, favori des sondages, annonce la formation d’une assemblée populaire chargée de fixer le calendrier de la sortie des hydrocarbures. Sa demande est restée sans réponse.
Si l’avenir de l’industrie pétrolière et son impact sur le climat avaient été au cœur de la dernière campagne électorale, en 2021, il en a à peine été question cette année. Quelques petites formations ont beau réclamer la fin des activités d’exploration, les principaux partis – travaillistes, conservateurs et la droite populiste – s’y refusent, alors que les investissements dans le secteur devraient battre des records en 2025.