L’avenir du gouvernement de François Bayrou est désormais entre les mains de l’Assemblée nationale. Mis sous pression par les oppositions avant la discussion du budget 2026, le premier ministre a décidé de soumettre son gouvernement à un vote de confiance, lundi 8 septembre, dont le résultat conditionnera son maintien à Matignon.

Cette procédure, codifiée à l’article 49.1 de la Constitution, prévoit de poser une question simple à l’ensemble des députés : faites-vous confiance au gouvernement Bayrou pour conduire la politique de la nation ? S’ils auront la possibilité de s’abstenir ou de s’absenter de l’Hémicycle, seuls les votes oui et non seront pris en compte, avec deux issues possibles :

Les quatre groupes de gauche et les deux groupes d’extrême droite, qui totalisent 330 sièges (57 %) sur les 574 actuellement pourvus, ont rapidement fait savoir qu’ils voteraient contre la confiance :

Les quatre groupes du « socle commun », qui totalisent 207 députés, ne se sont pas encore tous officiellement prononcés, même s’ils devraient majoritairement soutenir le gouvernement Bayrou :

Quant aux vingt-trois élus du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, ils ont « peu de chances » de voter la confiance, selon Charles de Courson, l’une de ses principales figures.

Enfin, les onze députés non inscrits n’ont pas de discipline de groupe. Anciens macronistes, divers droite, « ex » du Rassemblement national… Ils devraient répartir leurs suffrages entre le pour, le contre et l’abstention.

Sauf en cas de retournement de situation, François Bayrou s’achemine donc vers un vote négatif, à l’issue duquel il serait contraint de quitter Matignon après un peu plus de huit mois au pouvoir.

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