Les caméras ont suivi durant une année scolaire trois enseignantes au Burkina Faso, en Sibérie et au Bangladesh ; trois étudiants « transclasses » à HEC. Tout est plus difficile si on n’a pas « les codes », pas seulement dans le supérieur : le footballeur Samir Nasri se confie. Avant une première leçon d’histoire, sur les massacres de la Saint-Barthélemy.
Aller à l’école est une chance ! En ce mois de rentrée scolaire, le documentaire Etre prof, d’Emilie Thérond, le rappelle avec force. Après Mon maître d’école (2015), qui suivait l’instituteur d’un bourg gardois, la réalisatrice a filmé trois enseignantes, prêtes à de lourds sacrifices pour que leurs élèves accèdent au savoir, synonyme d’émancipation et de liberté : au Burkina Faso, en Sibérie et au Bangladesh.
Dans les faubourgs de Ouagadougou, capitale burkinabée, nous faisons ainsi connaissance avec Sandrine Zongo. Jeune mère de trois enfants, elle a repris ses études il y a deux ans pour devenir institutrice, convaincue de la nécessité d’alphabétiser les campagnes, et vient d’être mutée dans le village de Tiogagara, à 600 kilomètres de chez elle – fêtée à son arrivée, elle va devoir affronter le manque de moyens, portée par la gentillesse de ses trente petits élèves et par le soutien sans faille de son directeur.