Des soldats somaliens se sont-ils installés aux environs de la ville de Mandera ? C’est ce qu’affirment plusieurs responsables politiques de ce comté du nord-est du Kenya. Mandera, 30 000 habitants, se trouve au carrefour du pays, de la Somalie et de l’Ethiopie.

« Les écoles sont fermées, les commerces paralysés et les populations fuient par peur des balles et des roquettes », a dénoncé sur le réseau social X Ali Roba, sénateur de Mandera, le 3 septembre, qualifiant la présence de soldats étrangers sur le sol kényan « d’humiliation de la souveraineté nationale kényane ».

Même inquiétude chez Mohamed Adan Khalif, le gouverneur du comté, qui a dénoncé la présence des combattants somaliens, considérant qu’elle compromettait la souveraineté nationale. Mardi 2 septembre, des habitants de la capitale régionale avaient manifesté contre la présence étrangère sur leur sol.

Selon ces élus locaux, les hommes en armes sont des soldats de l’Etat semi-autonome du Jubaland, région somalienne limitrophe du Kenya, en guerre avec le pouvoir central de Mogadsicio. Ils auraient fui les combats qui les opposent à l’Etat fédéral depuis six mois. Cause principale de l’affrontement : la réforme électorale poussée par Mogadiscio, instaurant le principe du « un homme, une voix » quand la procédure de vote reposait jusque-là sur les clans et le suffrage indirect, un mode de scrutin favorable aux pouvoirs régionaux. Le Jubaland y voit une tentative d’affaiblissement des pouvoirs régionaux au profit de l’Etat central.

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