Les biceps comme arguments de campagne : « Ce type n’est même pas capable de soulever son propre poids, alors comment pourrait-il assumer la responsabilité de diriger la ville la plus importante au monde ? »

Il fut un temps où les occasions d’apercevoir un bout de biceps en politique étaient rares. Les cuisses du candidat Valéry Giscard d’Estaing, footballeur en campagne, s’étaient bien offertes à la caméra de Raymond Depardon (1974, une partie de campagne). En 2007, le spectacle de Nicolas Sarkozy gravissant quatre à quatre les marches de l’Elysée en short était le summum de ce qui ne s’était jamais affiché de muscles dans un lieu de pouvoir. Plus récemment, en 2021, le ministre de la santé, Olivier Véran, estimait que, pour se faire vacciner devant les caméras, il devait enlever la moitié de sa chemise (et découvrir ses pecs) plutôt que de remonter sa manche comme le veut l’usage. A présent, tous les prétextes semblent bons pour exhiber sa musculature.

Fini l’époque où le sport présidentiel se réduisait, avec de Gaulle ou Mitterrand, à la marche méditative : Carla Bruni a posté sur Instagram un cliché de Nicolas et Louis Sarkozy vêtus d’un tee-shirt et en plein bras de fer. Le même Louis Sarkozy, nouvelle égérie de la pensée masculiniste et candidat à la mairie de Menton, était filmé à la fin de l’été par Le Figaro TV « au détour d’une séance de jujitsu brésilien », tandis qu’un autre fils de président, Eric Trump, se faisait ratatiner dans un combat contre un sumotori à Tokyo.

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