Une semaine avant l’affiche attendue – mais à confirmer – entre les XV de France et d’Angleterre dans le dernier carré de la Coupe du monde féminine de rugby, il y aura bien une Française sur le terrain des Red Roses dimanche 14 septembre à 17 heures, à Bristol (Royaume-Uni). Aurélie Groizeleau a été convoquée par World Rugby, la Fédération internationale, pour arbitrer, après trois matchs de poule, le quart de finale des Anglaises contre les Ecossaises. Le 43e match international de l’arbitre originaire de Marans (Charente-Maritime) sera aussi son premier dans une phase à élimination directe d’un Mondial.
Une consécration pour la seule arbitre tricolore de la compétition – considérée comme l’une des quatre officielles les plus expérimentées au monde –, qui, il y a trois ans, officiait le long de la touche lors de la finale entre les Néo-Zélandaises et les Red Roses. Un souvenir « unique », se souvient la jeune femme de 36 ans, qui avait ses proches dans les tribunes à Auckland (Nouvelle-Zélande).
Aurélie Groizeleau et le rugby, c’est une longue histoire. Une histoire de famille. Chez les Groizeleau, on est joueurs depuis trois générations. Aurélie n’y échappe pas. Elle foule les terrains dès l’âge de 5 ans près de La Rochelle, puis, repérée comme espoir, intègre le centre de formation de Toulouse dix ans plus tard. Elle cumule les premières sélections au poste d’arrière en équipe de France de rugby à XV et à VII, jusqu’à ce qu’une mauvaise blessure à un genou la contraigne à mettre un terme à sa carrière sportive, à peine âgée de 20 ans. « Un coup de fil d’un médecin et c’était fini. Je pouvais bouger, mais pas faire de contacts », se remémore-t-elle.