Le valet de chambre est un petit meuble qui descend directement de cet homme de maison dont le rôle était d’assister le châtelain ou le grand bourgeois au quotidien, mais en chambre uniquement. A l’instar du valet John Bates dans Downton Abbey, par exemple, ce domestique tiré à quatre épingles qui aide Lord Grantham à s’habiller, à nouer ses cravates, à choisir ses tenues ou encore à le raser, avec comme mot d’ordre, servir, mais sans jamais trahir ni médire…

A la fin du XIXe siècle ou au début du XXe, le mobilier du même nom, en bois celui-ci, a fait son apparition dans la chambre, souvent près du lit, comme un porte-habit, exclusivement masculins. La veste, la chemise et la cravate trouvaient leur place sur un cintre, tandis que le pantalon était plié sur une barre prévue à cet effet. L’objet, à l’image bourgeoise surannée et un brin psychorigide, connut une période d’oubli avant de finalement revenir dans les chambres, mais pas que, par la grande porte.

Les premiers à lui donner une allure contemporaine furent les designers italiens Achille et Pier Giacomo Castiglioni. Dès le début des années 1960, ils imaginèrent une série de « serviteurs de nuit » susceptibles de trouver leur place dans la vie moderne et dans chaque pièce de la maison. Leur iconique Servonotte (ayant même ses entrées dans les grands musées du monde) se compose d’une base conique en polypropylène, sur laquelle se dresse une tige en acier laqué, supportant un cintre et une structure en fil d’acier courbé.

Dans un habitat contemporain de plus en plus polyvalent, à la fois lieu de télétravail en visio, salle de Pilates ou de yoga en ligne, ce valet épuré et ingénieux fait office de porte-vêtement où qu’il soit : dans l’entrée (comme un portemanteau), la salle de bains ou même au salon. Comme un objet pratique et beau au design infroissable.

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