Déjà bien implanté dans les Länder de l’est de l’Allemagne, le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) poursuit sa percée dans l’Ouest. La formation est, en effet, l’un des grands gagnants des élections municipales qui se sont tenues, dimanche 13 septembre, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le Land le plus peuplé d’Allemagne (22 % de la population du pays). Elle y a triplé son score par rapport aux élections municipales de 2020, passant de 5 % à environ 14,5 % des voix, selon les résultats provisoires publiés lundi matin. « Un énorme succès », s’est immédiatement félicitée la coprésidente de l’AfD, Alice Weidel, sur le réseau social X, tandis que Martin Vincentz, le chef du parti dans la région, a érigé l’élection en « un référendum sur l’orientation de notre pays ».
De fait, la progression de l’AfD est spectaculaire, même si l’Union chrétienne-démocrate (CDU) demeure le premier parti du Land, où il s’est maintenu en tête avec environ 33 % des voix (contre 34,3 % en 2020). Le ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Hendrik Wüst (CDU), s’est gardé de tout triomphalisme : « Ce résultat doit nous faire réfléchir, nous ne pouvons pas dormir sur nos deux oreilles, a-t-il déclaré à la chaîne ARD, dimanche. Même mon parti, qui a clairement remporté ces élections, ne peut pas. »