« Ça fait vingt ans quand même ! » Ladji Doucouré fait mine de s’en étonner, mais son sacre mondial en Finlande, où il est devenu le premier – et seul – Français champion du monde du 110 m haies, remonte à 2005. Aux championnats du monde de Tokyo, l’équipe de France a-t-elle enfin dans ses rangs son successeur ? Les trois hurdlers tricolores qui s’alignent, lundi 15 septembre, au départ des séries, peuvent viser une qualification en demi-finale et en finale.

Si Wilhem Belocian affiche un chrono estival un peu en retrait (13 s 18), Just Kwaou-Mathey et Sasha Zhoya ont amélioré leur record personnel et se présentent au Japon avec respectivement la troisième (12 s 99) et la septième (13 s 06) performance de la saison. « C’est bien que les chronos descendent mais ça ne garantit pas des médailles, juge Ladji Doucouré, interrogé par Le Monde. En 2015, on avait trois Français en finale à Pékin et finalement aucune médaille. »

Pour celui qui entraîne l’une des chances françaises – le talentueux Sasha Zhoya, 23 ans –, l’athlétisme est avant tout « un sport de classement » et les Mondiaux restent « un championnat où il faut passer des tours ». Et battre des concurrents. « Si tu cours en 12 s 91 en série et que tu es éliminé, en 13 s 20, en demi-finale, ton championnat ne sert à rien », assène l’ancien champion.