Après une année de compétition intense, marquée par l’Euro féminin et les lancements des nouveaux formats de la Ligue des champions et de la Coupe du monde des clubs, les Ballons d’Or masculin et féminin seront décernés lundi 22 septembre au théâtre du Châtelet à Paris. Soixante joueurs – trente hommes, trente femmes – sont en lice pour remporter ces trophées récompensant le meilleur footballeur et la meilleure footballeuse de la planète pour l’année écoulée.

Grâce à leur victoire historique en Ligue des Champions en mai, plusieurs joueurs du Paris-Saint-Germain, dont l’international français Ousmane Dembélé, figurent parmi les favoris pour remporter le graal. Mais ils sont en concurrence avec le phénomène barcelonais Lamine Yamal et le franco-madrilène Kylian Mbappé (Real Madrid), qui a déjà remporté le titre du Soulier d’Or, c’est à dire du meilleur buteur de la saison dans les premières divisions européennes. Championne d’Europe avec l’Angleterre et vainqueure de la Ligue des champions féminine avec Arsenal, Chloe Kelly est l’une des meilleures prétendantes à la victoire finale, aux côtés de la Polonaise Ewa Pajor (FC Barcelone) et des Espagnoles Mariona Calendtey (Arsenal), Alexia Putellas et Aitana Bonmatí (FC Barcelone).

Mais qui gagnera les deux titres ? Renonçant à leur boule de cristal, les Décodeurs se sont plutôt penchés sur la composition de la sélection et les précédents palmarès pour tenter d’y déceler des tendances.

La dernière édition du Ballon d’Or a été marquée par les victoires du milieu de Manchester City Rodri et de la milieu espagnole Aitana Bonmati. Leurs immenses performances leur ont permis de devancer les joueurs d’attaque, pourtant plus régulièrement récompensés des titres de meilleurs joueurs et joueuses du monde. En effet, les offensifs sont plus souvent à la conclusion des actions, par les buts et les passes décisives, ce qui leur permet d’avoir de meilleures statistiques que les milieux et les défenseurs, et de se distinguer aux yeux des journalistes votants. Depuis la création de la récompense en 1956, ils ont raflé plus de 63 % des trophées.

Cette prime aux attaquants s’observe déjà sur les listes des nommés pour l’édition 2025 : sur les trente joueurs en lice chez les hommes, quatorze occupent les positions les plus avancées sur le terrain contre onze milieux, quatre défenseurs et un gardien. Chez les femmes, seize joueuses sur trente jouent en attaque.

Des joueurs iconiques comme le Brésilien Pelé ou l’Argentin Diego Maradona n’ont jamais reçu le Ballon d’Or en raison de leurs nationalités, car le Ballon d’Or a longtemps été réservé aux joueurs européens. Ce n’est que depuis 1995 que tous les joueurs, quelle que soit leur nationalité, peuvent prétendre à cette distinction mythique.

Ce retard n’a pas empêché les Argentins de se hisser en tête du classement des pays les plus récompensés de tous les temps... grâce à un seul joueur, Lionel Messi, qui a décroché huit fois la récompense entre 2009 et 2023. Les Brésiliens ont obtenu cinq distinctions en trois décennies grâce à quatre joueurs (Ronaldo en 1997 et en 2002, Rivaldo en 1999, Ronaldinho en 2005 et Kaká en 2007). A titre de comparaison, la France n’a remporté depuis 1995 que deux Ballons d’Or (Zidane en 1998 et Benzema en 2022), sur un total de sept depuis la création de la récompense.

Côté féminin, les Espagnoles dominent largement le palmarès, avec quatre Ballons d’Or sur les six éditions organisées à ce jour (Putellas en 2021 et 2022, et Bonmati en 2023 et 2024).

Pendant longtemps, le Ballon d’Or était réservé aux joueurs évoluant dans des clubs européens. Mais l’abandon de cette règle en 2007 n’a pas bouleversé pas la donne, puisque seul un joueur a réussi à obtenir la récompense en jouant hors d’Europe : Lionel Messi a été sacré à l’automne 2022, peu de temps après avoir rejoint l’Inter Miami (Etats-Unis). Mais il ne fait aucun doute que sa bonne saison précédente avec le Paris-Saint-Germain a pesé dans la balance, tout comme sa victoire en Coupe du monde.

Au sein même du Vieux Continent, le gain du Ballon d’Or reste par ailleurs cantonné aux clubs les plus prestigieux. Depuis 1988, seuls des joueurs issus des clubs de la Premier League, de la Liga, de la Bundesliga, de la Serie A et de la Ligue 1 ont eu l’honneur d’obtenir ce trophée iconique du côté masculin.

La concentration est encore plus forte dans le football féminin, puisque les quatre lauréates des six premières éditions se concentrent sur trois clubs seulement : FC Barcelone (4), OL Lyonnes (1) et Reign FC (1).

Lamine Yamal, 18 ans, va-t-il battre le record de précocité du Brésilien Ronaldo, âgé de 21 ans lors de son premier sacre en 1997 ? L’exploit serait retentissant, puisque les vainqueurs du Ballon d’Or masculin sont en moyenne âgés de 27 ans et 219 jours. Un âge assez proche d’un certain Ousmane Dembélé, lui aussi annoncé comme l’un des grands favoris cette année. Le plus vieux des lauréats de l’histoire n’est autre que le premier vainqueur du Ballon d’Or, Stanley Matthews en 1956, sacré à 41 ans.

En six éditions, la moyenne d’âge des gagnantes du Ballon d’Or féminin est aussi d’environ 27 ans. La première titrée, Ada Hegerberg, avait seulement 23 ans lors de son sacre, ce qui en fait la plus jeune gagnante à ce jour. La légende américaine Megan Rapinoe, la plus âgée des gagnantes, a attendu d’avoir 34 ans pour décrocher son premier et unique Ballon d’Or.

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